Modélisation et simulation numérique d'un piano par modèles physiques : schémas préservant l'énergie pour des systèmes non linéaires couplés à des systèmes linéaires
le 6 mars 2013
14H - Groupe de travail "Applications des Mathématiques"ENS Rennes Bâtiment Sauvy, Salle 5 (rdc)
Séminaire de Juliette Chabassier (INRIA, Bordeaux) au groupe de travail "Applications des mathématiques"
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Résumé : Le piano est un instrument d'une complexité remarquable. Pas moins  de 12 000  pièces composent le fameux modèle D, le plus grand de la  gamme des pianos à queue Steinway ! Notre objectif est de modéliser le  comportement acoustique et vibratoire de l'instrument dans son ensemble.  Nous nous proposons de considérer les pièces principales : marteau,  cordes, table d'harmonie et rayonnement de l'air afin de construire un  modèle mathématique et numérique du piano. Il semble que l'aspect non  linéaire des cordes a une influence considérable dans le timbre  percussif de l'instrument. Nous proposons donc un modèle de cordes non  linéaires prenant en compte la raideur liée à l'épaisseur de la corde,  ce qui aboutit à un premier système non linéaire d'EDP. De plus, le  couplage avec le marteau est lui-même non linéaire. A son extrémité, la  corde est fixée au chevalet, afin de transmettre son énergie à la table  d'harmonie. Enfin, la table d'harmonie rayonne dans l'air, le champ de  pression se modifie et nos oreilles perçoivent un son. 
La  discrétisation d'un système d'une telle taille est un vrai défi,  d'autant plus que certains éléments ou couplages sont non linéaires. La  stabilité du schéma numérique globale est acquise grâce à une technique  d'énergie. Nous construisons un schéma qui conserve l'énergie totale du  système, en assurant la circulation réciproque de l'énergie entre chaque  sous système. Des méthodes numériques très différentes sont utilisées  sur chaque sous système aussi bien pour la discrétisation spatiale  (éléments finis d'ordre élevé 1D, 2D, 3D) que temporelle (schéma  innovant sur les cordes, méthode analytique pour la table d'harmonie,  différences finies). Le couplage de toutes ces méthodes numériques est  effectué de façon efficace grâce à l'utilisation de multiplicateurs de  Lagrange qui assurent la "communication" entre les sous systèmes  discrets. 
Des résultats numériques montreront  que ce modèle complet permet d'expliquer certains phénomènes observés  dans le piano et jusqu'ici jamais simulés.
    - Thématique(s)
 - Recherche - Valorisation
 - Contact
 - Thibaut Deheuvels et Gilles Vilmart
 
Mise à jour le 25 janvier 2013
Groupe de Travail "Applications des Mathématiques"
				
le mercredi à 14H00 en salle 5
Contacts : Thibaut Deheuvels et Gilles Vilmart.
Le  groupe de travail propose des exposés centrés autour de l'analyse,  l'analyse numérique et le calcul scientifique. L'accent est mis sur une  forte interactivité avec les auditeurs.
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